Après Didier Bodin, nous vous présentons aujourd’hui un autre guide Antipodes Travel. Il s’agit de Marios Gavalas qui a d’abord vécu entre le Royaume-Unis et la France avant de s’installer définitivement pour son pays de coeur : la Nouvelle-Zélande. Faites sa rencontre en ligne, et peut-être ensuite sur le terrain lors d’un voyage organisé par notre équipe ?
Rencontre avec notre guide francophone Marios Gavalas
Sandrine : Marios, pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas, peux-tu rapidement te présenter ?
Marios : Je m’appelle Marios Gavalas, un nom aux origines grecques, mes grands-parents ayant leurs racines en Europe Centrale. Je suis né au Royaume-Uni, et j’ai suivi des études de géographie à l’université de Sheffield. Mais je ne me suis jamais senti « chez moi » dans mon pays. Je ne supportais pas le climat notamment. Après l’obtention de mon diplôme, je me suis juré de ne plus jamais revivre un autre hiver en Angleterre ! J’ai d’abord cherché du travail en France et j’ai eu la chance de décrocher un job comme barman dans un petit village des Alpes, Vaujany. Il s’agissait à l’époque d’une station de ski familiale avec un côté rural assumé. On y pratiquait encore la transhumance l’été. Là-bas, j’adorais le style de vie, le ski, la gentillesse des gens. J’ai donc décidé d’y rester pour une deuxième saison. J’y ai croisé la route d’une jeune néo-zélandaise, Keren. L’hiver suivant, je déménageais en Nouvelle-Zélande avec l’intention d’y vivre. J’ai su que j’y passerais le reste de ma vie dès le premier jour !
Sandrine : Quelles ont été tes impressions lors de ton tout premier voyage en Nouvellle-Zélande ? Peux-tu partager avec nous un souvenir ou une anecdote durant tes premiers jours en Aotearoa ?
Marios : En arrivant en Nouvelle-Zélande, nous avons d’abord habité avec quelques amis sur la Péninsule d’Otago. Je me souviendrais toujours de cette première journée au pays du long nuage blanc. Mes amis m’avaient simplement donné une carte, un pique-nique et m’avaient laissé seul sur une plage immaculée. J’y ai vu des éléphants de mer, des otaries et des manchots. Je n’aurais pu rêver mieux comme premiers instants dans de ce pays si préservé. Nous avons ensuite déménagé a Wanaka, et nous habitions au bord d’un lac, dans une région magnifique. Mais là encore, le froid était trop intense pour moi, et nous sommes remontés vers la région de Coromandel, non loin de la famille de Keren.
Après quelques années à profiter des plages et des forêts autour de Whitianga, j’ai commencé une carrière d’auteur en écrivant une série de guides sur la randonnée dans différentes régions de Nouvelle-Zélande. Avec Keren, nous avons également beaucoup voyagé dans l’île du Nord dans notre Kombi Volkswagen. En parallèle, nous sommes retournés à plusieurs reprises en France pour faire la saison à Vaujany. C’est à cette moment de votre vie que nous avons fondé notre famille. Nos enfants ont d’ailleurs eux aussi vécu en France.
De retour en Nouvelle-Zélande, j’ai trouvé du travail sur le Hollyford Track, l’une des randonnées les plus célèbres du pays, dans la région du Fiordland. L’été y était très agréable, mais à nouveau, l’hiver ressemblait trop à ce que j’avais connu au Royaume-Uni. Nous sommes alors partis en direction de Motueka.
Sandrine : Tu habites donc à présent dans la ville de Nelson. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cette ville et sa région ? Que ne faut-il absolument pas manquer dans les environs ?
Marios : Oui, nous avons trouvé notre bonheur ici. Une région avec un climat méditerranéen, des étés ensoleillés, des hivers courts avec un ciel souvent dégagé. Les gens font également preuve d’une grande ouverture d’esprit. On trouve ici des artistes, des fabricants de bières artisanales, des vignobles et des entrepreneurs. La région répond à tous nos critères ! Sans parler des environs qui sont magnifiques. On y trouve montagnes, plages, lacs, rivières et forêts, le tout facilement accessible en voiture. Nelson est une ville cosmopolite où il faut bon vivre. On voyage dans le temps lorsque l’on se promène dans les quartiers proches de la cathédrale. Ici et là dans la région, le voyageur est surpris par la diversité des points d’intérêts. Je vous conseille entre autres le Riwaka Resurgence, la randonnée jusqu’à Harwood’s Hole, découvrir le parc national d’Abel Tasman en commençant à Totaranui sur la partie nord du parc, moins fréquentée. Ne manquez surtout pas la découverte de Golden Bay et la côte sauvage de Wharariki.
Sandrine : En Nouvelle-Zélande, quelles sont tes régions préférées et pour quelles raisons ?
Marios : Toutes les régions dans lesquelles nous avons eu la chance de vivre en Nouvelle-Zélande sont exceptionnelles. Coromandel pour ses forêts et ses plages, le Fiordland pour sa grandeur et sa magnificence. Mais n’oublions pas les régions moins célèbres qui sont elles aussi très charmantes. Je vous recommande la côte sauvage du côté de Wairarapa, ou encore les grottes et les cascades de la région du King Coutry. De façon générale, l’île du Sud est un bijou. Si je devais choisir, mes lieux préférés seraient quand même Karamea et Oparara, sans oublier la région de Mackenzie et ses paysages lunaires.
Sandrine : Un mot sur les locaux, nos amis les kiwis ?
Marios : Les Kiwis sont des personnes très accueillantes. La Nouvelle-Zélande étant un pays très isolé, nombreux sont les Néo-Zélandais qui font preuve d’un réel intérêt face aux étrangers. Ce sont des gens simples, des bosseurs, et des personnes fières de leurs racines et de leurs accomplissements. Les All Blacks en sont l’exemple le plus criant !
Sandrine : Et pour terminer, peux-tu partager avec nous ce que tu apprécies le plus dans ta vie de guide en Nouvelle-Zélande ?
Marios : Nombreux sont celles et ceux qui pensent que la qualité d’un guide se jauge uniquement par ses connaissances. S’il est évident qu’un bon guide doit parfaitement maîtriser son sujet, il doit aussi et surtout savoir « lire » les gens. Mon travail en tant que guide, est de leur montrer immédiatement que je suis là pour leur permettre de vivre une expérience au-delà de leurs attentes. C’est la clé pour développer une bonne entente au sein du groupe. Ce sont ces rencontres, ces échanges et l’esprit de camaraderie que j’ai avec les gens qui me font continuer mon métier. En parallèle, je ne dis jamais non à une bonne bière avec une vue imprenable sur les panoramas néo-zélandais !
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